L’engagement des supplétifs

L’engagement des supplétifs

En réponse au déclenchement de l’insurrection algérienne, l’état-major de l’armée française autorise la création de troupes supplétives. Des catégories de formations supplétives sont vite mises en place pour contribuer au « maintien de l’ordre ». Parmi ces catégories, on retrouve les harkis composant les harkas.

Photographie de l’engagement d’un harki à Palestro, commune du nord de la Kabylie, datant de 1959. L’armée française tient à recruter des recrues musulmanes, afin de faire appel à des personnes qui connaissent le milieu dans lequel ils évoluent. Le recrutement des harkis représente un phénomène massif concernant l’ensemble de la paysannerie algérienne. C’est ainsi un minimum de 200 000 hommes et sûrement plus, qui ont été engagés ou enrôlés dans une formation supplétive entre novembre 1954 et mars 1962.

Ahmed Ghezzali, harki, ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale avec son petit-fils (1961). Derrière le terme générique de harkis existait une grande diversité de situations qui comprend notamment des anciens combattants. En majorité, les harkis semblent avoir été utilisés de deux manières : soit en groupe, la « harka », soit individuellement en tant que voltigeur, guide, interprète ou simple soldat afin de compléter l’effectif d’une unité.

Photographie du jour de paiement de la harka à Akkalous en 1956. Les harkis sont rémunérés environ 750 francs, par jour de service, comme les moghaznis et les membres du GMPR. De plus, ils touchent un jour et demi de congés pour chaque mois de présence, des soins gratuits en cas de blessure et une prime pour accident de travail en cas d’incapacité permanente. L’une des motivations de l’engagement des harkis est le besoin d’argent, c’est un cas répandu en particulier chez les paysans peu informés du contexte politique.

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